Titre : Storyteller

Auteur : James SIEGEL

Editions : Pocket

ISBN : 978-2-266-18358-1

Nombre de pages : 478

4ème de couverture :

Journaliste dans un grand quotidien new-yorkais, Tom Valle est licencié pour avoir inventé de toutes pièces certains articles. Désormais en charge des faits divers dans un canard local, il a renoncé à exercer ses talents d'investigateur. Jusqu'au jour où un accident vient titiller son flair. Deux voitures se sont percutées sur une route désertes. L'un des conducteurs est décédé : il aurait, brusquement et sans raison, franchi la ligne blanche.

C'est en tout cas ce que dit la version officielle. Celle qui arrange tout le monde. Celle qui n'est pas vraie.

Note : 7/10

Tom Valle travaillait à New York, journaliste pour un quotidien qui aurait fait rêver quiconque de la profession. Il cherchait la gloire, les félicitations de son chef... au point d'inventer des histoires, d'écrire des articles de plus en plus douteux et de se faire piéger. Aujourd'hui, il vit en Californie et travaille pour un journal local "Littleton Journal". Il couvre les faits divers et les inaugurations...

Lors d'un accident, Tom se rend sur les lieux pour couvrir l'affaire. Officiellement l'un des conducteurs s'est soudainement déporté sur l'autre voie, causant l'accident et sa mort. Tom a de sérieux doutes, il n'y a aucune trace sur la route et le corps du conducteur qui a perdu la vie ne correspond pas à l'identité qui lui a été donnée. Rien de tel pour que l'investigateur qui sommeille en Tom s'éveille à nouveau.

S'immerger dans le monde journalistique était plaisant, le travail d'investigation et surtout le personnage de Tom sont l'attrait ici. Tom Valle s'est réfugié en Californie où seul le Littleton Journal a bien encore voulu de lui. Licencier pour avoir inventé de toutes pièces des articles, Tom s'est retrouvé dans une spirale où les histoires qu'il écrivait été de plus en plus ahurissantes.

James SIEGEL, nous propose une enquête à priori simpliste, un accident de voiture avec un témoin. Tout va s'avérer plus compliqué, l'identité de l'homme mort n'est pas la bonne, l'accident n'était peut-être pas si accidentel que ça, et la police maintient sa version officielle. Tom lui enquête, il tient le scoop qui le fera repartir, récolter encore une fois les félicitations de son chef... L'enquête va le conduire là où on ne pouvait l'imaginer au départ, sur les traces d'un village englouti lors de la cession d'un barrage. De cet accident, il n'y eut aucun survivant sauf une petite fille qui affirme que des extraterrestres étaient là ce jour-là...

Tom a mis les pieds dans une sale histoire, lui mettant aux trousses un plombier qui n'est pas vraiment du métier...

Le récit prend des directions insoupçonnées, frôlant l'extravagant. Étant donné le passé de Tom et les histoires rocambolesques qu'il a inventé dans le précédent journal où il travaillait, on est en droit à s'interroger sur le récit. Est-ce vrai ou une histoire sortie de son imagination ? Tout paraît hallucinant et pourtant plausible, donc ce sentiment de doute ne nous lâche pas. L'écriture de James SIEGEL est plaisante, son personnage en quête de reconnaissance nous est sympathique, l'ambiance générale n'est pas angoissante, ce n'est pas un thriller palpitant, on patiente gentiment jusqu'au dénouement pour répondre à ma question est-ce encore une histoire inventée de Tom Valle ? 

Titre : Walking Dead T9 "Ceux qui restent"

Scénario : Robert KIRKMAN

Dessin : Charlie ADLARD

Editions : France Loisirs

ISBN : 978-2-298-06378-3

Nombre de pages : 274

4ème de couverture :

Seuls Rick et Carl, son fils, ont réchappé du massacre orchestré par le Gouverneur. Il leur faut désormais réapprendre à vivre avec la peur au ventre, chaque nouvelle rencontre pouvant être la dernière. La relative sécurité qu'ils avaient retrouvée au sein des murs du pénitencier n'est plus qu'un souvenir, et il revient désormais à Carl de soutenir son père, victime d'hallucinations de plus en plus préoccupantes.

L'apocalypse a bien eu lieu... une deuxième fois !

Note : 7,5/10

Peut-on en vouloir à Rick pour n'avoir pas pris la bonne décision ? Le Gouverneur et ses sbires ont déferlé sur le pénitencier, un vrai carnage. Rick et Carl sont les seuls survivants. Perdre sa femme Lori et sa fille Judy est une terrible épreuve, Rick perd le fil, c'est Carl qui prend le relais... Le petit garçon est témoin de la déperdition de son père, mais ce n'est qu'un enfant, incapable de se défendre seul.

Où peuvent être les autres ? Ceux qui n'ont pas écouté Rick ? Glenn, Dale, Maggie...

Quelle chance improbable peuvent-ils avoir de les retrouver sains et saufs ? J'avoue avoir été surprise et déçue de la simplicité.

Vu la situation précaire où se trouvaient Rick et Carl après l'attaque des hommes de Woodbury, je m'attendais à un retour à la case départ, tel que les premiers tomes à errer de-ci de-là à la recherche de vivres, d'eau et de sécurité, idéal pour donner un nouveau souffle au récit... Là encore j'ai été un peu déçue, à croire que l'on va relire ce que l'on a déjà lu.

Suite aux nombreuses pertes de personnages dans le dernier volume, l'effectif était drastiquement réduit, l'arrivée de nouvelles têtes et d'un potentiel revirement redonnent du regain et de l'intérêt à Walking Dead. A voir. 

Titre : Le Trône de Fer #6 "Intrigues à Port-Réal"

Auteur : George R. R. MARTIN

Editions : J'ai lu

ISBN : 978-2-290-32570-4

Nombre de pages : 346

4ème de couverture :

L'usurpateur Baratheon est mort, l'armée de son frère Stannis a été défaite devant Port-Réal et le souverain Robb se retrouve dépossédé de ses propres terres. Le jeune roi Joffrey, qui n'a pourtant participé à aucune bataille, semble désormais bien installé sur le trône de fer. Il doit ses succès au courage de son oncle Tyrion et à la ruse de son grand-père Tywin. Les Sept Couronnes sont bel et bien tombées aux mains d'un roi vélléitaire, lâche et cruel.

Toutes les forces en présence n'ont cependant pas dit leur dernier mot. Quand les épées ne peuvent l'emporter, c'est qu'il est temps de faire appel à des forces plus obscures...

Le Trône de Fer #1

Le Trône de Fer #2 "Le donjon rouge"

Le Trône de Fer #3 "La bataille des rois"

Le Trône de Fer #4 "L'ombre maléfique"

Le Trône de Fer #5 "L'invincible forteresse"

Note : 8,5/10

Le prélude mettait d'emblée du suspense, de la tension. Au-delà du mur la Garde de Nuit traverse de sombres moments. Les "Autres" un peu oubliés jusqu'ici, seraient-ils remis à l'honneur ? Il nous faut attendre la fin du roman pour avoir quelques réponses, un peu frustrant tout ça.

L'armée de Stannis a échoué sur les flots de la Néra, Tyrion a été à la hauteur de ce que l'on pouvait imaginer du personnage, tactique et intelligent, mais gravement blessé. Aujourd'hui il n'est plus la Main du Roi Joffrey, le rôle a été donné à Tywin Lannister. Evincé ainsi, trahi par la reine régente Cersei, Tyrion rumine, Shaé lui est interdit et surtout son père le surveille.

A Winterfell, le domaine est abandonné, les garçons sont en fuite tandis que le Roi du Nord Robb Stark poursuit ses conquêtes. Catelyn, mère torturée de savoir ses filles aux mains de Cersei commet l'imparable, elle libère Jaime Lannister. Le seul prisonnier qui avait un quelconque intérêt pour les gens du Nord est en route pour Port-Réal. Cette trahison est tout autant stupide que Le Régicide est perfide et non fiable.

Arya est toujours en fuite, direction Vivesaigues. L'auteur joue avec nos nerfs concernant ce personnage, tantôt il lui offre une échappatoire pour mieux la stopper plus tard. Finalement son récit n'avance pas, c'est agaçant.

Jon quant à lui est au sein des Sauvageons, pris en embuscade il a fait la promesse de les infiltrer, ainsi comprendre pourquoi ils désertent les villages et surtout connaître leur but ultime. Ce nouveau destin est prometteur, Jon va devoir renier ses serments tout en restant fidèle à la Garde de Nuit. Les Sauvageons sont un peuple libre, Ygrid une femme libre qui semble intéressée par le corbac.

Le cas de Daenerys est à peine abordé, pour le coup sa reconquête du trône commence à devenir longue. On en oublierait presque qu'une menace venue d'ailleurs que personne ne soupçonne se met en place !

L'auteur prend tout de même un malin plaisir à nous conduire de surprise en surprise tant pour le cas de Jon, de Sansa et de Tyrion. Sansa qui n'est plus promise au Roi Joffrey mais qui n'est pas pour autant en sécurité. Ses rêves de Prince charmant qui avaient disparu semblent réapparaître, elle s'emballe, n'a-t-elle pas tiré de leçons ?

Malgré des longueurs notamment pour Arya et Daenerys l'auteur maintient la tension, de toutes parts le danger rode. J'ai tout de même le regret que l'idée des zomans ne soit pas davantage abordée, le précédent tome m'avait interpellé et j'attendais que ce soit développé et utilisé. Dommage.

Titre : Edgar Flanders Détective de l'étrange "Les vampires de Gand"

Auteur : Noël SIMSOLO

Editions : Seuil

ISBN : 2-02-062050-2

Nombre de pages : 189

4ème de couverture :

Un diamantaire belge terrifié par un saphir, voilà de quoi intriguer Edgar Flanders ! Notre détective de l'étrange décide d'aller y voir de plus près et, sur les routes du Nord, c'est un chemin semé d'embûches qui l'attend.

Pour ramener le calme dans la bonne ville de Gand, il devra affronter une armée de vampires sanguinaires, un hypnotiseur maléfique ou encore une aventurière vénéneuse.

In aura surtout à percer le secret du Boria, un saphir légendaire, pièce maîtresse de la "tiare de feu", un talisman magique aux puissants pouvoirs qui déchaîne convoitise et passions.

Note : 8/10

Edgar Flanders est détective à Paris, sa spécialité : l'étrange ! Epris de la diabolique comtesse espagnole Ava de Manolos, il ne supporte pas l'inaction. Une enquête achevée et Edgar Flanders s'ennuie aussitôt, les nouvelles affaires sont les bienvenues !

Aujourd'hui le voilà sollicité pour retrouver le Boria, un saphir inestimable qui doit orner la "tiare de feu", relique pour acquérir l'immortalité, autant dire que nombreux sont celles et ceux qui le recherchent avidement.

Accompagné d'Asmina, Flanders mène son enquête, sa route va le conduire à Gand où les vampires sous les ordres de Malakev pullulent et recherchent intensément le Boria...

J'ai découvert cet ouvrage par hasard, et malgré que celui-ci soit destiné au jeune public, j'ai passé un très bon moment. Le récit est très rythmé, on se s'ennuie à aucun moment, tout s'enchaîne rapidement sans s'attarder sur des détails sans importance ou s'égarer.

De plus, il est très agréable de se plonger dans les années 20, les descriptions et l'ambiance générale qui en découlent sont très appréciables.

Les personnages sont attachants, Edgar Flanders est sous le charme d'une femme inaccessible et surtout diabolique, mais ses sentiments sont plus forts que tout... Les vampires de Noël Simsolo craignent la lumière, l'ail, les croix et l'eau bénite ; ils dorment dans des cercueils avec leur terre natale, bref le mythe n'est pas vraiment revisité, une morsure... et c'est la transformation assurée ! Idéale pour transformer peu à peu la ville de Gand, rapidement les vampires prennent le contrôle et il devient difficile pour Flanders de gérer les dents longues...

Titre : La muraille de lave

Auteur : Arnaldur INDRIDASON

Editions : Points

ISBN : 978-2-7578-3384-1

Nombre de pages : 402

4ème de couverture :

Abasourdi, Sigurdur lève les yeux vers l'imposante Banque centrale, surnommée la "muraille de lave" en référence à l'impénétrable barrière de corail de la mer d'Islande. Ici règnent le crime et la corruption : une employée, adepte du libertinage, a été poignardée. Sigurdur en est persuadé, l'assassin est entre ces murs. Plus que jamais, les conseils d'Erlendur seraient précieux, mais il a disparu...

Note : 8/10

Patrekur, un ami de Sigurdur Oli lui demande un service. Son beau-frère et sa belle-soeur amateur d'échangisme font l'objet d'un chantage par l'un des couples rencontré lors d'une de leurs soirées libertines.

Patrekur étant un très bon ami à lui, Sigurdur Oli prend l'initiative de se rendre chez le couple, mais à son arrivée la jeune femme vient d'être victime d'une agression, entre la vie et la mort, Sigurdur Oli voit l'agresseur s'enfuir. Serait-ce l'acte d'un encaisseur ? Le couple faisait-il chanter d'autres personnes ?

Erlendur toujours en vacances n'a toujours pas donné signe de vie, personne ne sait où il est, ni ses collègues, ni sa fille...

Andres, rencontré dans "Hiver Arctique" refait surface, rongé par l'alcool il cherche à rencontrer Erlendur mais celui-ci étant introuvable, c'est Sigurdur Oli qui devra gérer l'homme agité. Ses dires sont incompréhensibles, on sait qu'il a été victime enfant de viol, au fur de la lecture nous allons découvrir son histoire jusqu'à aujourd'hui...

Sigurdur Oli, personnage présenté jusqu'ici comme hautain, antipathique avait la possibilité dans ce tome de nous être davantage détaillé, une chance de nous le faire apprécier... au vu de la complexité du personnage et de ses manières difficiles à se défaire, au final Sigurdur Oli restera fidèle à lui-même, que ce soit sa relation avec Bergthora ou ses doutes vis-à-vis de son ami Patrekur, Sigurdur Oli ne m'aura pas convaincu, il reste sûr de lui et a beaucoup de mal à se remettre en question...

L'absence d'Erlendur est toujours autant frustrante, comme ses collègues ou sa famille nous n'avons aucune information sur le commissaire, ou est-il ? que fait-il ? tant de questions en suspens qui deviennent de plus en plus insoutenables. Néanmoins ses vacances prolongées auront l'avantage de nous avoir permis de découvrir les personnages secondaires et nous faire une meilleure idée d'eux...

L'écriture d'Indridason est toujours autant prenante, ses personnages qui côtoient la drogue et l'alcool nous semblent distants et inexpressifs, et c'est ce qui me plaît autant dans ces romans...