•  

    Titre : Etranges rivages

    Auteur : Arnaldur INDRIDASON

    Editions : Points

    ISBN : 978-2-7578-4302-4

    Nombre de pages : 354

     

    4ème de couverture :

    De retour sur les terres de son enfance, le commissaire Erlendur est hanté par le passé : la disparition de son frère, et d'autres affaires restées sans réponse. Il se plonge dans l'histoire de cette jeune mariée perdue sur un chemin de montagne soixante ans plus tôt. Pourquoi n'a-t-elle pas croisé le groupe de soldats anglais égaré ? Sous la glace des fjords d'Islande, le passé ne meurt jamais.

     

    Note : 9/10

     

    Quel plaisir de retrouver notre commissaire... On sait enfin où se trouvait et ce que faisait Erlendur durant les deux précédentes enquêtes !

    Parti dans les fjords de l'Est, Erlendur combat ses vieux démons, la disparition de son frère durant leur enfance ne le quitte jamais, le commissaire se sent responsable, et la non découverte du corps de Bergur depuis si longtemps le hante...

    Profitant de son séjour, Erlendur en profite pour se pencher sur une vieille disparition. Celle de Matthildur officiellement disparition durant une tempête et tout comme Bergur dont le corps n'a jamais été retrouvé. Mais Erlendur friand de ces histoires de disparition, creuse un peu plus le sujet, n'hésitant pas à devenir insistant...

     

    Ce nouvel opus d'Indridason est comme à l'accoutumée, notre commissaire est torturé et solitaire. J'ai trouvé ce nouveau roman encore plus sombre que les précédents, Erlendur retourne sur les lieux qui le hantent au quotidien tout en enquêtant sur une disparition tout aussi glauque que celle de son petit frère.

    J'ai trouvé notre commissaire un brin audacieux, très entêté et parfois sans gêne. Mais à mon plus grand plaisir j'ai dévoré ce roman, prenant plaisir à retrouver Erlendur menant son combat pour retrouver Bergur, de quoi lui apporter un peu de paix pour le futur...

     
    Pin It

    votre commentaire
  • LaMurailleDeLave


    Titre : La muraille de lave

    Auteur : Arnaldur INDRIDASON

    Editions : Points

    ISBN : 978-2-7578-3384-1

    Nombre de pages : 402

     

    4ème de couverture :

    Abasourdi, Sigurdur lève les yeux vers l'imposante Banque centrale, surnommée la "muraille de lave" en référence à l'impénétrable barrière de corail de la mer d'Islande. Ici règnent le crime et la corruption : une employée, adepte du libertinage, a été poignardée. Sigurdur en est persuadé, l'assassin est entre ces murs. Plus que jamais, les conseils d'Erlendur seraient précieux, mais il a disparu...

     

    Note : 8/10

     

    Patrekur, un ami de Sigurdur Oli lui demande un service. Son beau-frère et sa belle-soeur amateur d'échangisme font l'objet d'un chantage par l'un des couples rencontré lors d'une de leurs soirées libertines.

    Patrekur étant un très bon ami à lui, Sigurdur Oli prend l'initiative de se rendre chez le couple, mais à son arrivée la jeune femme vient d'être victime d'une agression, entre la vie et la mort, Sigurdur Oli voit l'agresseur s'enfuir. Serait-ce l'acte d'un encaisseur ? Le couple faisait-il chanter d'autres personnes ?

    Erlendur toujours en vacances n'a toujours pas donné signe de vie, personne ne sait où il est, ni ses collègues, ni sa fille...

    Andres, rencontré dans "Hiver Arctique" refait surface, rongé par l'alcool il cherche à rencontrer Erlendur mais celui-ci étant introuvable, c'est Sigurdur Oli qui devra gérer l'homme agité. Ses dires sont incompréhensibles, on sait qu'il a été victime enfant de viol, au fur de la lecture nous allons découvrir son histoire jusqu'à aujourd'hui...

     

    Sigurdur Oli, personnage présenté jusqu'ici comme hautain, antipathique avait la possibilité dans ce tome de nous être davantage détaillé, une chance de nous le faire apprécier... au vu de la complexité du personnage et de ses manières difficiles à se défaire, au final Sigurdur Oli restera fidèle à lui-même, que ce soit sa relation avec Bergthora ou ses doutes vis-à-vis de son ami Patrekur, Sigurdur Oli ne m'aura pas convaincu, il reste sûr de lui et a beaucoup de mal à se remettre en question...

     

    L'absence d'Erlendur est toujours autant frustrante, comme ses collègues ou sa famille nous n'avons aucune information sur le commissaire, ou est-il ? que fait-il ? tant de questions en suspens qui deviennent de plus en plus insoutenables. Néanmoins ses vacances prolongées auront l'avantage de nous avoir permis de découvrir les personnages secondaires et nous faire une meilleure idée d'eux...

    L'écriture d'Indridason est toujours autant prenante, ses personnages qui côtoient la drogue et l'alcool nous semblent distants et inexpressifs, et c'est ce qui me plaît autant dans ces romans... 

     
    Pin It

    votre commentaire
  • LaRivièreNoire


    Titre : La rivière noire

    Auteur : Arnaldur INDRIDASON

    Editions : Points

    ISBN : 978-2-7578-2829-8

    Nombre de pages : 358

     

    4ème de couverture :

    Le sang a séché sur le parquet, le tapis est maculé. Egorgé, Runolfur porte le t-shirt de la femme qu'il a probablement droguée et violée avant de mourir. Sa dernière victime serait-elle son assassin ? Pas de lutte, pas d'arme. Seul un châle parfumé aux épices gît sur le lit. L'inspecteur Elinborg enquête sur cet employé modèle qui fréquentait salles de sport et bars... pour leur clientèle féminine.

     

    Note : 8/10

     

    Un homme parti en chasse avec du Rohypnol dans la poche a trouvé sa cible. Ce même homme sera retrouvé chez lui, égorgé, de la drogue du viol en abondance dans le corps. L'inspecteur Elinborg est sur l'affaire, le seul indice dont elle dispose est un châle qui embaume les épices, et un seul constat : un violeur qui a été pris à son propre piège.

     

    Passé la surprise de constater qu'Elendur ne sera pas présent dans le roman, nous allons suivre l'inspecteur Elinborg personnage secondaire habituellement. En effet, Erlendur est parti en vacances dans les fjords de l'Est où il a pris l'habitude de se recueillir là-bas sans donner de nouvelles, sa précédente enquête a été éprouvante pour lui et ce repos lui était nécessaire.

     

    L'avantage c'est qu'Elinborg nous est présentée davantage. Mère de famille passionnée de cuisine, elle exécute son métier et s'y investit ; mais le bien-être de sa famille reste sa priorité. L'harmonie et la qualité de vie des siens ne la quittent jamais, ses enfants arrivent à l'âge de l'adolescence et les problèmes aussi. Son aîné s'éloigne d'elle, il ne se confie plus que par le biais de son blog au grand désarroi de sa mère.

    On va rentrer dans l'intimité d'Elinborg, connaître son époux, ses enfants, ses doutes et ses erreurs.

     

    L'enquête que nous offre Arnaldur Indridason est fidèle à ce à quoi il nous a habitué, ses personnages sont toujours frigides et cachent leurs sentiments, on évolue dans une ambiance où les personnages sont solitaires, mystérieux et inexpressifs. Le meurtre a eu lieu à Reykjavik, mais pour l'élucider Elinborg va devoir fouiller dans le passé de la victime et donc quitter la capitale islandaise. Cette affaire est complexe, la victime semble être un violeur qui utilisait la drogue du viol pour ses méfaits, retrouvé égorgé à son domicile tout laisse croire qu'il a une fois encore sévi avant que le piège se referme sur lui, mais comment être certaine que c'est ce scénario qui a eu lieu ?

     

    Ce roman est centré sur le personnage d'Elinborg, l'inspecteur Sigurdur Oli est également présent mais son rôle est secondaire.

    Encore un bon polar avec une enquête captivante, il a été intéressant de découvrir Elinborg qui aura moins de secrets pour les lecteurs par la suite, cependant on désire avoir le retour d'Erlendur, le commissaire a beau être mystérieux et solitaire, cette absence est étrange et laisse planer un doute quant à des vacances sans ennui... 

     
    Pin It

    1 commentaire
  • indridason-betty


    Titre : Betty

    Auteur : Arnaldur INDRIDASON
    Editions : Points
    ISBN : 978-2-7578-3044-4
    Nombre de pages : 237
     
    4ème de couverture :
    Quand j'ai rencontré Betty, j'ai su que ma vie allait basculer. Elle était magnétique et fatale. J'aurais tout donné pour elle. J'ai même accepté de travailler pour son mari. Mais maintenant c'est moi qui suis derrière les barreaux. Aux yeux de tous, je suis coupable de meurtre. Parce que, si l'amour se joue à trois, il y en a toujours un de trop.
     
    Note : 9/10
     
    Voilà un récit que j'ai dévoré et adoré. Betty est un roman totalement différent de la série policière que j'affectionne déjà beaucoup d'Arnaldur Indridason, d'ailleurs un bref clin d'oeil est glissé à Erlendur ce qui n'est pas pour me déplaire.

    En détention provisoire depuis plusieurs semaines, c'est le moment de creuser ses souvenirs pour comprendre ce qui l'a mené dans cette cellule.
    Une alternance entre les interrogatoires et les moments de réflexion en solitaire dans sa geôle, va peu à peu nous faire découvrir ce qui a pu faire basculer un destin, une longue descente aux Enfers.
    Ces barreaux, cet isolement c'est suite à une rencontre avec Betty, une femme magnifique qui recherchait un conseiller juridique pour son richissime mari homme d'affaires.
    Cette rencontre va bouleverser une vie, un destin. On se doute de ce qui s'est passé mais nous n'avons aucune idée précise de ce qui s'est vraiment déroulé. Betty a le même effet sur nous lecteurs que cet être dans sa cellule. Elle peut être hypnotique, bouleversante, manipulatrice et surtout machiavélique. On ne sait plus faire la part des choses est-elle sincère ou joue-t-elle ?

    Quelque part ce récit n'a rien d'innovant, jouer sur les sentiments d'un être transi d'amour pour arriver à ses fins... L'amour rend aveugle paraît-il ? Indridason nous le démontre, Betty peut rendre fou. Jusqu'au final, l'auteur maintient le suspense allant de surprise en surprise.
    Pas plus de précision de ma part pour éviter de tout dévoiler et ce serait vraiment dommage c'est ces surprenantes révélations qui donnent autant d'attrait au livre. Un très bon roman noir.

     
    Pin It

    votre commentaire
  • Hiver Arctique INDRIDASON

    Titre : Hiver arctique

    Auteur : Arnaldur INDRIDASON
    Editions : Points
    ISBN : 978-2-7578-1689-9
    Nombre de pages : 405

    4ème de couverture :
    Comment peut-on poignarder un enfant ? Au coeur de l'hiver arctique, en Islande, un garçon d'origine thaïlandaise a été retrouvé assassiné. Il avait dix ans. Crime raciste ? Le commissaire Erlendur mène l'enquête, s'acharne et s'embourbe. Il ne comprend plus ce peuple dur et égoïste qui s'obstine à survivre dans une nature hostile. L'absurdité du mal ordinaire lui échappe...

    Note : 8/10

    Elias, un petit garçon de 10 ans vient d'être retrouvé sans vie au pied de son immeuble... il rentrait de l'école. De père islandais et de mère thaïlandaise, le mobile de ce crime pourrait-il être d'origine raciste ?  Aussi abominable soit-il ce crime est un mystère, d'autant plus que Niran le demi-frère de la victime a disparu, lui qui est l'enfant de deux parents thaïlandais. Le commissaire Erlendur Sveinsson est sur l'affaire, accompagné de ses coéquipiers Elinborg et Sigurdur Oli, les inspecteurs vont ratisser les environs et recueillir les témoignages d'enfants scolarisés avec Elias, de leurs parents et des professeurs.
     
    Comme toujours dans les romans d'Indridason, son commissaire n'est pas sur une seule affaire, ici l'enquête prioritaire est d'élucider le meurtre d'Elias, mais en parallèle Erlendur suit la disparition suspecte d'une femme. Son mari a signalé sa disparition voilà plusieurs semaines et aucun signe de vie de l'épouse n'est apparu depuis, voilà une typique disparition à l'islandaise comme les appelle Erlendur. Meurtre, suicide, fuite ? encore un casse-tête pour Erlendur et ce surtout depuis qu'une femme l'appelle sur son portable rabâchant des paroles incompréhensibles.  
    Se retrouver face au corps sans vie d'un enfant fait ressurgir les vieux démons d'Erlendur. La disparition de son petit frère lorsqu'ils étaient enfants est une souffrance quotidienne dans la vie du commissaire, la culpabilité le ronge. Cet odieux crime sur Elias lui ramène en pleine face l'absence d'Helgur son frère dont le corps n'a jamais été retrouvé voilà des années. La vie d'Erlendur n'est pas de tout repos, ses enfants Eva Lind et Sindri Snaer semblent être en bonne voie pour se sortir de leurs addictions, ils ne font que de brèves apparitions mais les visites d'Eva Lind suffisent toujours à  bouleverser la vie de son père, la jeune femme appuie toujours sur les points sensibles et s'acharne pour obtenir des réponses.
     
    La précédente enquête l'avait laissé présager, l'ancien supérieur d'Erlendur est en phase finale, Marion Briem est sur son lit de mort et les seules visites qu'elle reçoit sont celles d'Erlendur. Tout comme Erlendur, Marion Briem n'avait pas de contact avec les gens mis à part dans le cadre de son travail, pas d'amis proches, pas d'enfants ni mari. Voir son ancienne supérieure seule à l'aube de sa mort va avoir un impact sur notre commissaire. Erlendur est le reflet de Marion Briem, veut-il finir comme elle ? il va progressivement comprendre qu'il n'a pas de vie sociable, il ne sait rien sur ses collègues avec qui il travaille tous les jours et surtout qu'il n'a jamais cherché à en apprendre davantage.
     
    C'est au tour de Sigurdur Oli ne nous dévoiler un peu sa personne et sa vie, notamment ses différends avec son épouse. Sigurdur Oli me plaît de plus en plus malgré sa fierté, sa volonté d'être différent et surtout de vouloir être supérieur aux autres. Sigurdur Oli n'aime rien ni personne à part lui-même mais je commence progressivement à me réconcilier avec lui.
     
    Comme toujours dans les enquêtes d'Erlendur, jusqu'à l'issue finale je n'ai rien vu venir. Indridason va cette fois nous porter dans une Islande qui a peur de l'étranger, plutôt habitué à ses paysages hostiles et somptueux, ici c'est une autre facette que l'on nous montre, des personnages aux idées pourries et insensées, le rejet des étrangers, le souhait d'une Islande pure souche et surtout la découverte que toutes ses idées montent en puissance. Sous fond d'ambiance malsaine, Erlendur va s'échiner à démêler tout ça, à trouver la raison qui a mené à la mort d'un enfant de 10 ans... racisme ou accident ?
     
    Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique