Cheverny, homme richissime a une bien étrange passion, collectionneur de cadavres il ne recule devant rien lorsqu'une pièce l'intéresse. A ses côtés, Jad qui lui sert d'assistante, de couverture mais aussi de compagnie, la jeune femme a un don exceptionnel qu'elle n'a jamais révélé à personne.
Cheverny vient d'acquérir une nouvelle pièce pour sa collection : une peau de jeune fille. Une pièce rare, majestueuse qui fait sa fierté. Le problème c'est que l'âme d'un ange se cache dans cette même peau, et qu'une dangereuse sorcière est à la recherche de cette âme pour acquérir l'immortalité.
Cheverny et Jad vont bientôt avoir aux trousses une machiavélique sorcière accompagnée de son attardé de fils. Cheverny tout comme la sorcière veut la même chose ; l'un une peau, l'autre une âme mais les deux ne font qu'un, et aucune des deux parties n'est prête à abandonner...

Un mix de personnages totalement dérangés, d'êtres fantastiques, de mœurs macabres, de sexe gore, de lieux insolites à la fois morbides et somptueux.
Du sang, des cadavres, de la violence, des démons, avec un soupçon d'inceste et de nécrophilie... un roman a priori qui nous présage l'épouvante, du dégoût et qui au final est abordé avec une pointe d'ironie. Malgré certains passages ce roman se lit sans problème, on arrive a rester en retrait de ces scènes.

Le récit tourne autour de Cheverny, Jad, Maddalena la sorcière et son fils Joyeux, des personnages totalement cramés qui évoluent parmi nous mais semblent à des années-lumière de ce monde, seule Jad pourrait être considérée comme le commun des mortels hormis ce don de clairvoyance qu'elle possède, elle nous semble plus à même de se fondre parmi nous, d'avoir l'esprit beaucoup moins dérangé que les autres protagonistes du récit.

Je suis ravie de cette réédition, j'ai lu tous les livres de Sire Cédric et n'avais qu'une envie c'est de découvrir son premier roman, c'est chose faite ! Nous sommes bien loin des thrillers que l'auteur écrit aujourd'hui mais "Angemort" m'a tout de même conquise, par son étrangeté, ses personnages farfelus et cette ambiance malsaine qui règne au fil de la lecture sans pour autant nous écœurer. L'univers qui nous est proposé ici n'est pas sans me rappeler les différentes nouvelles déjà lu de Sire Cédric, on se rapproche davantage des recueils "Déchirures" ou "Dreamworld" que de son commissaire Vauvert...