• Le Maître des Tours de Merle
    Titre : Louis Le Galoup T3 "Le Maître des Tours de Merle"
    Auteur : Jean-Luc MARCASTEL
    Editions : Les 3 Epis
    ISBN : 2-912354-40-4
    Nombre de pages : 340
     
    4ème de couverture :
    Au nord d'Occitania, près de la Grande Brèche et de sa lueur mauvaise, s'ouvre une vallée violente, toute en rocs méchants et bois touffus.
    Là, solitaires et oubliées, doigts de pierre levés en signe d'avertissement, se dressent les Tours de Merle.
    Peu de voyageurs égarent leurs pas ici, car on raconte que cette forteresse navrée n'est pas totalement inhabitée...
    En ses murs sans âge, comme fauve en sa tanière, se terrerait un galoup... Un maître Galoup...
    Et on dit qu'il n'aime guerre les visiteurs.
    C'est pourtant vers ses lieux périlleux que Louis, seul, le coeur lourd et l'âme en pluie, dirigeait ses pas.
    Pour y trouver réponses, vérité... Ou mort brutale ?...


     

    Note globale : 8/10

    Louis a réussi à sauver la Roussotte du bûcher et fuir Aurillac où Malemort et Le Siblaire pensaient l'avoir piégé.
    Maintenant en sûreté, il est temps que Louis suive le conseil de son oncle Thierry le Galoup Blanc dont il n'a plus de nouvelles depuis cette nuit où ils ont fuit Mandailles.
    Thierry lui a dit de rejoindre Lionel de Roquevieille, le Maître des Tours de Merle, lui seul est à même de répondre à ses questions et ce malgré son caractère qui n'a rien de chaleureux. Seulement ce périple il doit le faire seul, laisser la Roussotte et son frère Séverin est une souffrance, mais ce sacrifice est nécessaire.
     
    Ce troisième tome est un tournant dans le récit de Louis le Galoup, ici le jeune louveteau va devoir apprendre à vivre avec sa bête et l'accepter, il n'en sortira que meilleur et mettra toutes les chances de son côté pour devenir un grand Galoup respectable et puissant. Lionel de Roquevieille va devoir s'armer de patience pour faire assimiler tout ça à Louis qui il faut l'admettre est vraiment têtu et pas facile à convaincre, mais accepter sa louverie et vivre avec est primordial sinon il prend le risque de devenir comme Malemort, un Galoup maléfique.
    Beaucoup d'espoirs reposent sur les épaules de Louis, nombreux sont ceux qui pensent qu'il est le seul à même de contrer Malemort, Le Siblaire et leur Maître et ainsi sauver Occitania de l'emprise du Vicomte de Marsac.

    Ce troisième opus est un régal, l'auteur nous offre beaucoup de rebondissements, l'arrivée de nouveaux personnages et le retour de certains. Lionel de Roquevieille ayant connu Malemort avant qu'il ne tourne Galoup Noir, il va nous dévoiler les raisons qui l'ont conduit à ce qu'il est aujourd'hui. Etre Galoup signifie avoir un don fabuleux mais aussi livrer un combat au quotidien pour ne pas plonger du côté sombre de la bête.

    En plus de suivre les conseils du Maître des Tours de Merle, M. MARCASTEL n'oublie pas de nous informer en parallèle de ce qui se trame en dehors de l'apprentissage de Louis, on retrouve donc Le Siblaire, Malemort et le Vicomte de Marsac ce qui nous permet de ne pas oublier que Louis est recherché et que de sombres projets sont en-cours.
     
    Le seul regret c'est que tout s'enchaîne trop vite, Louis est plus ou moins en cavale car Malemort et Le Siblaire sont à sa recherche et qu'ils sont assez doués pour le débusquer, du coup la compagnie de Lionel est écourtée, j'aurai souhaité partager davantage de moments avec lui... Une fois le livre fermé il nous reste pleins d'interrogations notamment le cas de Malemort... que va-t-il faire ?
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    LaFemmeenVert
    Titre : La femme en vert
    Auteur : Arnaldur INDRIDASON
    Editions : Points
    ISBN : 978-2-7578-0317-2
    Nombre de pages : 348
     
    4ème de couverture :
    Dans un jardin sur les hauteurs de Reykjavik, un bébé mâchouille un objet étrange... Un os humain ! Enterré sur cette colline depuis un demi-siècle, le squelette mystérieux livre peu d'indices au commissaire Erlendur. L'enquête remonte jusqu'à la famille qui vivait là pendant la Seconde Guerre mondiale, mettant au jour les traces effacées par la neige, les cris étouffés sous la glace d'une Islande sombre et fantomatique...

     
    Note Globale : 8,5/10

     
    Des ossements viennent d'être découverts à priori ils semblent appartenir à un être humain, pour ne pas détruire le moindre indice, Erlendur fait appel à une équipe d'archéologue pour les sortir de terre. Au premier abord le squelette découvert daterait de la Seconde Guerre Mondiale. L'enquête devrait être difficile à résoudre, une majorité des potentiels témoins de l'époque ne sont peut être plus vivants.

    En parallèle à cette enquête, notre cher commissaire doit faire face à un autre problème, mais cette fois-ci dans sa vie personnelle. Sa fille Eva Lind est dans le coma, enceinte elle n'a pas su arrêter la drogue, son appel de détresse a été pour son père pour qu'il lui vienne en aide. Les médecins ne se prononcent pas sur l'évolution de la jeune femme, l'enfant lui n'a pas survécu... Au chevet de sa fille, Erlendur va peu à peu se livrer, il baisse les barrières peut-être car sa fille n'est pas vraiment là et qu'inconsciemment il pense qu'elle ne l'écoute pas.
    Pour l'enquête policière, on comprend rapidement que le squelette retrouvé est en relation avec cette famille que l'on suit. Une famille qui a vécu en Islande durant la Seconde Guerre Mondiale où le père était tyrannique et qui durant des années a fait vivre l'enfer à ses enfants et sa femme. Nous allons partager le quotidien de cette famille, leurs souffrances et l'acceptation de leur cas.
    Alternance entre le présent et le passé, l'enquête en elle-même est relativement simple, Erlendur penche immédiatement sur une maison qui a disparu près du squelette retrouvé et si acharne. C'est le seul bémol que j'ai trouvé à ce polar, il est un peu simple que notre cher commissaire ai tout de suite fait le rapprochement entre les ossements et les groseilliers encore là.
     
    Pour ma part c'est toujours un plaisir de retrouver les enquêtes d'Erlendur. Ce policier est atypique, c'est un homme solitaire qui ne se livre jamais, très maladroit dans ses relations avec les autres et notamment ses enfants, cet homme on le comprend se cherche encore à l'âge adulte. Ce roman va nous permettre d'apercevoir une facette d'Erlendur et un aperçu du problème.
    Sa relation avec ses enfants est complexe surtout avec sa fille Eva Lind. Ses enfants ont tous les deux mal tournés, Eva Lind a plongé dans la drogue, Sindri Snaer son fils dans l'alcool. Erlendur a quitté le domicile conjugal lorsqu'ils étaient enfants. Les deux enfants ont étaient élevés par leur mère qui n'ayant pas supporté la séparation s'est mise a détester Erlendur et tout ça s'est répercuté sur les enfants. Histoire malheureusement classique et le tempérament d'Erlendur n'a pas arrangé l'issue,  il a laissé couler pensant que le temps ferait le nécessaire mais aujourd'hui il reçoit tout en plein visage et ne peut que subir sans avoir de leçons à donner.
    J'ai une fois encore été ravie de partir à Reykjavik et d'enquêter auprès d'Erlendur et ses collègues, ses enquêtes sont toujours intéressantes et nous découvrons peu à peu les personnages. Ici INDRIDASON nous plonge dans le passé que ce soit avec Erlendur et ses regrets ou encore au sein de cette famille et leurs malheurs. 
     
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  • KUSHIEL La Marque
    Titre : KUSHIEL - "La Marque" T1
    Auteur : Jacqueline CAREY
    Editions : Bragelonne
    ISBN : 978-2-35294-237-5
    Nombre de pages : 782

    4ème de couverture :
    Phèdre no Delaunay a été vendue par sa mère alors qu'elle n'était qu'une enfant. Habitant désormais la demeure d'un haut personnage de la noblesse, pour le moins énigmatique, elle y apprend l'histoire, la théologie, la politique et les langues étrangères, mais surtout... les arts du plaisir. Car elle possède un don unique, cruel et magnifique, faisant d'elle une espionne précieuse et la plus convoitée des courtisanes.
    Rien ne paraît pourtant lui promettre un destin héroïque. Or, lorsqu'elle découvre par hasard le complot qui pèse sur sa patrie, Terre d'Ange, elle n'a d'autre choix que de passer à l'action. Commence alors pour elle une aventure épique, déchirante, semée d'embûches, qu'il faudra mener jusqu'au bout pour sauver son peuple.

     
     
    Avant toutes choses une présentation du monde crée par Jacqueline CAREY s'impose. L'auteur a revisité notre vieille Europe, constituée de plusieurs contrées, nos personnages évoluent en Terre d'Ange que l'on peut largement comparer à notre chère France.

    Kushiel 1

    Tous les habitants de Terre d'Ange suivent le précepte d'Elua le béni, selon la légende Elua serait né du sang de Yeshua crucifié et mêlé aux larmes de Magdelene et de la terre. Rejeté par son grand-père le Dieu unique, Elua accompagné de ses huit compagnons (Naamah, Cassiel, Anael, Camael, Azza, Shemhazai, Eisbeth et Kushiel) ont traversé le monde jusqu'à Terre d'Ange où la beauté des lieux a décidé Elua à rester. Les descendants d'Elua sont les D'Angelins qui aujourd'hui encore le vénère, Elua le béni a dit "Aime comme tu l'entends", les D'Angelins à la beauté innée ont suivi son message, en Terre d'Ange l'amour est sacré et les courtisanes respectées.
    Les principaux compagnons d'Elua qui auront une influence ici dans le récit sont principalement : Naamah, Kushiel et Cassiel, mais une petite présentation de tous est nécessaire.

    Anael : son don est l'Agriculture, sa province "L'Agnace"
    Azza : son don est la Navigation, sa province"Azzale"
    Eisheth : son don est la Médecine, musique et histoire, sa province "Eisande"
    Camael : son don les Combats, sa province "Camlach"
    Kushiel : son don Punisseur de Dieu, sa province "Kusheth", Phèdre est touché de son signe pour elle désir, plaisir, peur et douleur vont ensemble.
    Naamah : son don est la sexualité épanouie, sa province "Namarre". Soeur d'Elua, pour libérer son frère fait prisonnier par le Roi, Naamah aurait fait don de son corps et ses charmes. A de nombreuses reprises au cours de leur traversée du monde Naamah aurait offert ses charmes en contrepartie de services. Aujourd'hui les femmes de Terre d'Ange ont le choix de servir Naamah et devenir des courtisanes.
    Shemazai : son don le Savoir et l'Ecriture, sa province "Siovale"
    Cassiel : son don Le Parfait Compagnon, pas de province il a toujours fait le choix de suivre Elua. De tous les compagnons seul Cassiel n'a pas suivi le précepte d'Elua le béni "Aime comme tu l'entends", il est resté fidèle au Dieu Unique préférant l'amour Divin à l'amour mortel, néanmoins touché par Elua il est resté à ses côtés comme un frère.

    Pour une meilleure présentation du Monde de Kushiel et Terre d'Ange, ce site est parfait : www.terredange.fr

     
    Note globale : 9/10

    Depuis sa naissance, Phèdre est poursuivie par la fatalité, son prénom à lui seul en est le signe, l'avenir le confirmera.
    Vendue par sa mère à la Cour de la Nuit de Cereus où elle sera élevée, la Dowayne a vu dans la tâche écarlate de son oeil gauche un défaut qui lui l'empêchera de devenir courtisane. Anafiel Delaunay lui reconnaîtra le signe de Kushiel, un don difficile à qualifier de bénédiction ou de malédiction. Phèdre est une Anguissette, la première depuis trois générations, elle trouvera la jouissance dans la douleur...
    Anafiel Delaunay laisse à la Cour de la Nuit Cereus, une des treize maisons des plaisirs, l'éducation de Phèdre jusqu'à ses 10 ans, ensuite elle pourra rejoindre son maître Delaunay dans sa demeure pour poursuivre son apprentissage.
    Lorsque Phèdre rejoindra son maître Anafiel Delaunay, elle pénétrera dans une demeure où Delaunay à déjà un élève : Alcuin à peine plus âgé que Phèdre. Commenceront alors pour les deux élèves l'apprentissage de plusieurs langues : skaldiques, Cruithne... mais surtout le monde de la Cour et l'art de l'espionnage, voir tout ce qu'ils peuvent sans se faire repérer...
     
    Toute la première partie du roman est consacrée à nous expliquer le monde dans lequel évolue les personnages, Terre d'Ange, Elua et ses compagnons, puis l'apprentissage de Phèdre et la volonté de Delaunay de lui apprendre tout ce qu'elle sait aujourd'hui. Cette partie nous est indispensable pour s'imprégner du contexte et comprendre ce que l'auteur a voulu mettre en place.
    De son enfance, Phèdre a conservé son besoin de s'échapper et c'est lors d'une de ses sorties qu'elle a rencontré Hyacinthe, un tsingano, le Prince des Voyageurs, qui depuis son enfance jusqu'à aujourd'hui lui a toujours été fidèle et est devenu son unique et meilleur ami.
     
    Dans le monde de Kushiel nous devons faire face à une multitude de personnages, entre les membres de la Famille Royale Courcel de Terre d'Ange, des différents nobles et autres intervenants que croisera le chemin de Phèdre dans les autres contrées, il peut être facile de s'égarer, il convient de prendre son temps et les placer au fur et à mesure pour ne pas se perdre.
    La carte revisitée de notre vieille Europe est là pour se repérer, ainsi qu'un rappel des membres des différentes familles que l'on retrouvera au fil des pages.
     
    Phèdre est une courtisane à part, elle porte le signe de Kushiel dans son oeil gauche, son apprentissage et ce signe en feront une fabuleuse courtisane que tous souhaiterons avoir, un atout majeur pour Delaunay qui par ce biais se renseigne.
    Delaunay au premier abord se sert seulement de Phèdre et Alcuin, mais ses sentiments pour eux deux sont au-delà, bien sûr ils sont ses espions, les meilleurs d'ailleurs, mais jamais il ne leur a imposé de servir Naamah, tous deux ont eu le choix.
    Pour s'assurer de leur sécurité, il n'hésitera pas à faire accompagner Phèdre ou Alcuin chez leurs clients, jusqu'à faire appel à un frère cassilin. Joscelin à prêter serment à Cassiel, il est prêtre mais à la fois protecteur, qui fait passer avant tout son serment à Cassiel et peut nous paraître frigide, il protège et sert ! Point !

    Delaunay est un mystère pour tous et surtout pour ses élèves, Phèdre et Alcuin partagent leur idées sur le sujet mais lui resteront fidèles. Seule Melisande Shazhirai du sang de Kushiel semble le connaître le mieux et exerce sur Phèdre des sentiments qu'elle ne comprend pas elle-même. L'une est une descendante du sang de Kushiel, l'autre en porte le signe.
     
    Sur fond d'invasion skaldique et de complots qui mettent en danger  la couronne, Delaunay ne sait pas ce qu'il se passe ni à qui se fier réellement, ses deux élèves seront là pour cueillir des informations, mais dans les complots il est parfois très difficile de savoir d'où ils viennent, des trahisons de toutes part peuvent intervenir et Delaunay semble déterminé à savoir ce qu'il se trame alors que d'autres n'en auraient cure.
     
     C'est un pavé qui peut être impressionnant et décourageant mais à peine commencé on adhère au monde de Kushiel et les pages s'enchaînent s'en être une torture.
    Complots, trahisons, confidences sur l'oreiller... tout est là pour nous faire accrocher et rien lâcher. C'est une relecture pour ma part et c'est toujours un plaisir de retrouver le monde de Phèdre.

    Phèdre est une jeune femme qui porte la fatalité depuis toujours, vendue, trahie... on se demande si un jour elle pourra savourer le bonheur, lorsque son avenir semble s'éclaircir des sacrifices lui sont toujours demandés de faire.
    J'ai un énorme coup de coeur pour le personnage de Joscelin, l'évolution de son personnage est draconienne, tout comme le compagnon Cassiel à qui il a prêté serment, des choix lui sont toujours demandés. C'est un personnage écorché vif qui jongle entre ses sentiments qui le tiraillent et son serment lui est sacré, mais ses sentiments contradictoires.
    Les sentiments crées entre Phèdre et Mélisande sont complexes et parfois incompréhensibles, mais entre le sang et le signe de Kushiel, elles seules peuvent comprendre réellement ce lien.

    Ce roman n'est en aucun cas un récit érotique, malgré que Phèdre soit une courtisane vouée à Naamah, ces scènes ne sont pas présentes à chaque page et lorsque l'auteur les écrit, elle le fait d'une très belle plume, rien n'est vulgaire ni en nombreux détails qui n'apportent rien, et surtout toutes sont justifiées. Il faut garder en tête que le peuple D'Angelin suit le précepte d'Elua "Aime comme tu l'entends", que pour eux Elua est le Dieu de l'Amour et que la sexualité chez eux est pleinement assumée, choisie et sans tabous.
    Phèdre doit récolter des renseignements pour son Maître Delaunay, et pour y arriver rien de mieux que sur l'oreiller !
    Les mésaventures de Phèdre vont nous faire voyager dans l'Europe de Jacqueline CAREY, Terre d'Ange, Skaldie ou encore Alba. Parfois nous partageons avec Phèdre des moments joyeux, intenses et souvent terribles et émouvants. Notre héroïne n'est pas épargnée, de la jeune fille égoïste et narcissique qu'elle était, une femme courageuse elle deviendra. La fin de ce premier tome nous laisse tellement de questions sans réponses que d'enchaîner le deuxième opus de 700 pages n'est pas effrayant.
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  • L'Heure de l'Ange
    Titre : Le Chant des Séraphins "L'heure de l'ange"
    Auteur : Anne RICE
    Editions : J'ai Lu
    ISBN : 978-2-290-02843-8
    Nombre de pages : 283
     
    4ème de couverture :
    Lucky, Toby, ou encore Tommy... son nom importe peu. L'important, c'est sa discrétion, son professionnalisme, sa compétence à exécuter froidement les cibles qu'on lui désigne. Mais, lorsque le mystérieux Malchiah l'aborde, Lucky est ébranlé. Ce Malchiah sait tout de lui, dispose de pouvoirs stupéfiants, et prétend être son ange gardien. Il lui offre de racheter ses crimes, en sauvant des vies plutôt que de les prendre, et lui propose un bien étrange marché... Voilà Lucky propulsé au Moyen Âge, où il est chargé d'aider une famille juive accusée de meurtres rituels. Est-ce une chance, un rêve... ou un cauchemar ?
     
    Note globale : 8/10
     
    Personne ne sait son nom ni l'endroit où il vit, on lui a donné le surnom de Lucky pour pouvoir le nommer. Lucky n'a rien laissé filtrer de sa personne, en même temps tout ce qu'on lui demande c'est de réussir ses missions ce qu'il fait à merveilles, pas de bavures, toujours dans les délais et aucunes questions posées sur les cibles désignées.
     
    Lucky est tueur à gage depuis ses 18 ans, cela fait 10 ans que son chemin a croisé celui de l'Homme Juste et depuis il est à son service.
    Aujourd'hui, l'Homme Juste lui confie une nouvelle mission, une de celles qui le contrarie, non pas qu'elle soit difficile mais c'est le lieu où la liquidation doit se passer qui le chagrine, mais comme toujours Lucky suit les ordres...
     
    Rien ne laissait présager que Lucky rencontrerait son "Ange Gardien", alias Malchiah, il connaît toute son histoire dans les moindre détails, parfois même plus que Lucky lui-même, alors pourquoi en douter ? L'Ange Gardien lui propose un marché, rendre à Toby O'Dare (et non Lucky) une âme pure en échange d'une mission, non pas de l'Homme Juste mais de Malchiah lui-même...
     
    Le roman est partagé en deux parties : notre époque actuelle et le Moyen Âge.
    Toute la première partie est consacrée au passé de Toby raconté par Malchiah, la seconde partie à la mission confiée par l'ange gardien et qui expédie Toby au Moyen Âge pour sauver un couple juif accusé à tord du meurtre de leur petite fille.
    Les deux époques bien que totalement différentes s'enchaînent à la suite sans embûches et sans que cela soit dérangeant, Anne RICE a su parfaitement faire le glissement d'une époque à l'autre.
     
    Le récit consacré au passé de Toby est poignant et permet de comprendre le personnage et les raisons qui l'ont poussé à devenir l'homme de mains de l'Homme Juste. On se prend d'affection pour le jeune homme qu'il était, les malheurs qu'il a connu, on comprend dès le départ que l'homme qu'il est aujourd'hui est dû à un drame familial : alcool, rôle de grand frère, perte de la foi...
     
    Contrairement aux Chroniques des vampires ou à la Saga des Sorcières Mayfair, cette nouvelle trilogie est différente, ici le style est beaucoup plus fluide, moins de personnages et l'auteure me semble moins s'éterniser sur des détails. C'est beaucoup plus simple à lire sans être superficiel. La religion est tout de même omniprésente mais ne m'a pas dérangé pour autant, "Le Chant des Séraphins" est une bonne surprise et j'ai hâte de lire la suite.
     
     
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  • lerireducyclope


    Titre : Le rire du Cyclope

    Auteur : Bernard WERBER

    Editions : Albin Michel

    ISBN : 978-2-226-21529-1

    Nombre de pages : 617

     

    4ème de couverture :

    Un coffret renferme l'arme absole .

    La plus inattendue, la plus imparable.

    Le célèbre comique, le Cyclope, est mort d'avoir voulu le posséder.

    On ne l'ouvre qu'à ses risques et périls.

     

     

    Darius Wozniak, dit le Cyclope vient de mourir, c'était le comique N°1 en France, le comique préféré des français. Le Journal "Le Guetteur Moderne" veut couvrir l'évènement, trouver un sujet qui accroche, c'est la journaliste Lucrèce Nemrod qui fait mouche : Darius assassiné ! Enfin LE scoop qui ferait décoller sa carrière !

    C'est audacieux, à priori rien ne laisse penser que Darius ait été assassiné. Le Cyclope a été retrouvé mort dans sa loge de l'Olympia après sa représentation, pour tous c'est une crise cardiaque, il était seul dans sa loge, fermé de l'intérieur. Le seul indice de Lucrèce, c'est un pompier qui aurait entendu Darius poussé un rire durant 30 secondes puis un bruit sourd de chute... Rien qui laisse présager un meurtre, mais Lucrèce en est sûre, on a assassiné Le Cyclope !
    Dans son investigation, Lucrèce retrouve dans la loge de Darius, une petite boite bleue avec la mention "BQT" et le mot "Ne pas lire"... Darius aurait-il pu mourir de rire ? Est-ce possible d'en mourir ?

    Isidore Katzenberg va devoir reprendre du métier, Lucrèce fait appel à lui en le faisant sortir de sa retraite pour qu'il l'aide à ôter le flou sur cette affaire, lui seul peut la guider dans cette enquête...
    Premier objectif : la source du rire...
    Au premier abord il semblerai que Darius n'était pas l'être si aimable qu'il renvoyait par son image de comique, alors oui, il a fait beaucoup pour les jeunes avec son théâtre pour les faire sortir de l'ombre, mais en arrière plan, c'est un autre public qu'il aurait amusé, pas toujours très net et légal. Le Cyclope n'était pas blanc comme neige...

    Ça fait plus d'un an que ce livre est sur ma PAL, pas de motivation à le lire et après lecture, pas spécialement emballée, habituellement Werber arrive à me faire accrocher à son côté loufoque, ici j'ai eu beaucoup de mal.
    L'intrigue est en dents de scie pour ma part, parfois le récit était prenant, parfois barbant, du coup j'ai décroché souvent... Ces deux personnages sont vraiment difficiles à cerner et n'ayant pas lu les deux premiers ouvrages où ils apparaissent, tout m'est difficile à comprendre malgré les anectodes que place l'auteur dans le récit. Apparemment ces deux personnages seraient apparus dans deux précédentes enquêtes : "Le Père de nos dieux" et "L'Ultime Secret" écrit par Bernard Werber.

    Pour nous aider à comprendre le personnage qu'était Le Cyclope ou encore les origines du rire, l'auteur nous propose des extraits du manuscrit "Grand Livre d'Histoire de l'Humour" de la société GLH, mais aussi des extraits de sketchs des spectacles de Darius parfois ultra connus et souvent très lourds !
    Lucrèce et Isidore vont partir à la recherche de l'origine du rire, qu'est-ce que le "BQT" et cette société secrète "GLH" ? A l'aide d'extrait du manuscrit "Grand Livre d'Histoire de l'Humour", Werber va retracer l'histoire avec une touche d'ironie. Pour moi il est impossible de déterminer les origines du rire, des premières blagues... seul Werber pouvait utiliser ce thème pour un récit, toujours aussi improbable !

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